Pensée du 11 novembre 09

« C’est l’essence propre de la science, c’est à priori son mode d’être, d’être hypothèse à l’infini et vérification à l’infini. »

EDMUND HUSSERL, Recherches logiques

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GRILLE DE LECTURE

Spencer, dans Premiers principes (2è partie, ch. I, § 37) distinguait la connaissance vulgaire comme une connaissance non unifiée, de la science comme connaissance partiellement unifiée et de la philosophie comme connaissance totalement unifiée. C’est dire que pour lui, la science donne quelque connaissance qui n’est pas complète, achevée. On peut alors dire que la vérité scientifique est réfutable. Quelque chose reste toujours à vérifier dans la science.

La réfutabilité de la science, de la vérité scientifique lui donne le caractère de ce qui est comme le commencement de quelque chose, de ce qui est comme provisoire. C’est ce que pense Husserl quand il dit que la science dans son essence propre est une « hypothèse à l’infini et vérification à l’infini ». L’épistémologie comme philosophie des sciences nous montre que la science n’est pas dogmatique, elle ne donne pas des vérités dogmatiques. Mais cela n’est-il pas en lien avec la nature même de son objet qu’est la nature ? Ce qui fait sa force, ce qui fait la science, c’est son caractère expérimental. Nous parlons ici de la science de la nature.

Ce qui est vraiment de l’ordre de la science, c’est l’expérimentation, la vérification. C’est dire que toute vérité scientifique reste une hypothèse qui est à passer au crible de la vérification, de l’expérimentation. Nous le disons puisque la véritable science procède par une énonciation d’hypothèse qui se donne à la vérification, à l’expérimentation pour enfin aboutir à un résultat. Mais ce résultat peut faire à son tour l’objet d’une nouvelle expérience.

Aucune vérité scientifique n’est éternelle. Elle doit être prise comme un savoir acquis, vérifié pour un moment, mais des expériences ultérieures peuvent la réfuter à cause de nouvelles révélations ou encore la mise en place d’autres matériels de vérification plus appropriés, plus performants. Une vérité scientifique doit être à la fois vérifiée et vérifiable.

fr Aristide BASSE, op

Pensée du 10 novembre

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